Copy of L’or noir en randonnée : le café
Dans le domaine de la randonnée ultralégère, une question oriente généralement les choix d’équipement : en ai-je vraiment besoin ? Puis-je économiser quelques grammes de plus dans mon sac à dos ? 🙂
Le café en randonnée
Malgré cela, chacun a ses essentiels, ses petits éléments de luxe qui ajoutent tant à l’expérience de randonnée. 😅
Pour moi, ce plaisir, c’est le café, cette première tasse fumante et réconfortante au petit matin. Et je me doute bien ne pas être le seul, avec plus de 85% des adultes rapportant consommer de la caféine de manière quotidienne (1).
Ainsi, dans la première partie de cet article en deux temps, on jasera des bénéfices du café et de la caféine en randonnée, question de justifier ma dépendance.
La caféine sur le corps humain en randonnée
Comme vous le savez sans doute, l’ingrédient actif du café est la caféine, mais saviez-vous qu’il s’agit du même ingrédient actif dans le thé, souvent identifié par le nom « théine » ? La caféine fait partie de la famille des méthylxanthines et est une substance psychoactive.
Bien que l’on dise souvent qu’il s’agit d’un stimulant, il agit plutôt en « bloquant » la perception de la fatigue (antagoniste des récepteurs à adénosine, pour les curieux) dans le cerveau. Si cela semble complexe, sachez simplement qu’il augmente l’activité du système nerveux central ainsi que la libération d’adrénaline et de dopamine. 🙂
Le café et la fatigue
La caféine atténue la perception de la fatigue, réduit la perception de l’effort et de la douleur, en plus d’augmenter la capacité de travail et le niveau d’alerte. Ces effets « ergogéniques » sont intéressants durant des activités physiques comme la randonnée puisqu’ils peuvent contribuer à une amélioration des performances et réduire la fatigue (2). 🙂
Par ailleurs, la métabolisation de la caféine augmente la capacité à « briser » (la lipolyse) et puiser dans nos réserves de gras. Lors d’efforts physiques de longue durée, la majorité de l’énergie provient du système aérobique, qui peut utiliser les acides gras (lipides) et les glucides comme source d’énergie.
Ainsi, la caféine nous permet d’avoir plus d’énergie disponible en circulation, ce qui peut être intéressant pour les longues randonnées éprouvantes.
Les effets nocifs du café en randonnée
Quant aux effets nocifs, il est souvent mentionné que le café est un diurétique. Bien que cela soit vrai, son effet diurétique est faible, et la consommation de caféine sous la forme de café résulte en une hydratation nette. En effet, les indices d’hydratation de l’eau et de la caféine ne sont pas significativement différents (3).
Finalement, il importe de mentionner que la caféine, lorsque surconsommée, peut entraîner des effets indésirables, selon le niveau de tolérance individuel, tel que de l’anxiété, des tremblements, et de l’insomnie. 🙂
C’est pourquoi Santé Canada recommande de limiter sa consommation à 400 mg par jour pour un adulte de taille moyenne, soit l’équivalent d’environ trois cafés.
CONCLUSION
En bref, ce premier article a démontré certains effets ergogéniques intéressants de la caféine pour la performance physique en randonnée. 🙂
La seconde partie de cette série se penchera sur les meilleurs moyens de produire une tasse digne de ce nom, tout en respectant les préceptes de l’approche ultralégère.
Références :
(1) Mitchell, D. C., Knight, C. A., Hockenberry, J., Teplansky, R., & Hartman, T. J. (2014). Beverage caffeine intakes in the U.S. Food and chemical toxicology : an international journal published for the British Industrial Biological Research Association, 63, 136–142. https://doi.org/10.1016/j.fct.2013.10.042
(2) Southward, K., Rutherfurd-Markwick, K. J., & Ali, A. (2018). Correction to: The Effect of Acute Caffeine Ingestion on Endurance Performance: A Systematic Review and Meta-Analysis. Sports medicine (Auckland, N.Z.), 48(10), 2425–2441. https://doi.org/10.1007/s40279-018-0967-4
(3) Maughan, R. J., Watson, P., Cordery, P. A., Walsh, N. P., Oliver, S. J., Dolci, A., Rodriguez-Sanchez, N., & Galloway, S. D. (2016). A randomized trial to assess the potential of different beverages to affect hydration status: development of a beverage hydration index. The American journal of clinical nutrition, 103(3), 717–723. https://doi.org/10.3945/ajcn.115.114769
Gabriel Lafontaine
Randonneur et passionné de la nature