L’ultraléger me stresse

L'ultraléger et la longue randonnée peut être stressant. La philosophie de l'ultraléger permet de réduire le poids de votre sac à dos.

Vous aussi, vous avez déjà paniqué à l’idée de ne pas réussir à fermer votre sac de rando ? Vous vous êtes déjà demandé si votre deuxième paire de chaussettes était en trop ? 🙂


Ou pire encore, si vous ne devriez pas couper le manche de votre brosse à dent pour gagner en légèreté ? 😅


Alors cet article est fait pour vous ! 👇

La longue randonnée dans le monde

Après plusieurs années en vadrouille à travers l’Asie et l’Océanie et plusieurs randonnées de longues durées en Nouvelle-Zélande comme en France, j’ai appris, à mes dépens, à gérer le stress d’un sac à dos mal organisé. 🙂


Et ce, souvent, en y ajoutant bien plus de vêtements que nécessaires ou en ramenant tous les « jolis » cailloux que je rencontrais. J’ai bien eu des fois du mal à fermer mon sac, je stressais à l’idée de devoir l’ouvrir ou le ranger. Bref, je n’avais qu’une envie, continuer ma route sans lui ! 5 ans plus tard, je suis (presque) rodée. 


Voici quelques-uns de mes mantras. 😍

Plus lourd est le sac, plus lourd tu porteras

Plutôt facile à dire, pas si simple à faire, vous me direz ! Ça paraît évident et pourtant, je suis persuadée que l’on sous-estime beaucoup le poids de chaque objet que nous emportons et cela peut littéralement ruiner nos aventures ! 🙂


D’une part, nous avons tous une limite de poids qui est supportable pour marcher sur plusieurs jours. Personnellement, je suis une femme de 1m76, plutôt sportive mais ma limite est de 11 à 13 kilos. Au-dessus, mes jambes, comme mon dos, en pâtissent trop. 


À vous de trouver votre limite, selon votre âge, votre taille, vos capacités physiques et surtout, à vous d’essayer de rester au maximum au-dessous de votre poids limite ! 🙂

En été, ne prends pas de moufles

Il y a des exemples assez flagrants de « j’en ai trop pris » 🙂 ! Et pourtant, il faut le faire pour s’en rendre compte. Alors que je partais pour la Nouvelle-Zélande avec en tête l’idée de faire les randos du Nord et du Sud en plusieurs mois, je me suis retrouvée avec à la fois une paire de moufles et un maillot de bain (et tout ce qui va avec : bonnet, pull, lunettes de soleil, casquette, etc.) dans mon sac. 


Normal me direz-vous ? 😅


Sauf qu’après cette expérience, je ne referais sûrement plus la même erreur ! Je partirais avec le matériel nécessaire pour une saison (l’hiver en l’occurrence) et j’échangerais ou j’achèterais le nécessaire en route. Parce qu’avoir son maillot de bain et tout son équipement d’été en plein hiver, c’est lourd et ce n’est pas si bon pour le moral !

La planète est remplie à 70 % d’eau

L’une des plus grandes peurs du backpaker ou du thru-hiker à mon sens, celle qui lui fait prendre bien plus de poids sur le dos qu’il ne le faudrait, c’est la peur de manquer d’eau. 


Or, il faut se rappeler que la planète est remplie à 70 % d’eau ! Ok ! Ce n’est pas tout à fait vrai, il s’agit d’eau potable et cette eau est répartie différemment sur le globe. Mais il est quand même très rare de manquer d’eau en pleine montagne ! Toutefois, il m’est déjà arrivé d’être à sec (notamment en Nouvelle-Zélande). 🙂


L’astuce est de prendre un filtre à eau avec vous afin de pouvoir consommer l’eau de quasiment n’importe quelle source. 


Autre astuce, renseignez-vous sur votre itinéraire avant de partir ; ainsi vous saurez approximativement si vous pouvez remplir votre gourde régulièrement ou s’il vous faudra vous charger en eau ! 

Médite, donne, échange (achète si nécessaire)

Enfin, zen, on prend le temps de respirer avant de faire son sac. On fait une première sélection puis on respire et on en fait une deuxième en ne gardant que le « stricte minimum ». On compare alors et on se demande ce qui est vraiment nécessaire. Posez-vous les bonnes questions. 🙂


Quel est le poids de mon sac ? Quel est son poids avec l’eau et la nourriture ? Quelle saison fait-il ? Qu’est-ce que je ne pourrais pas échanger ou acheter sur la route ? Qu’est-ce qui tient de ma sécurité ? Tout ce qui est de l’ordre de : « ça peut servir » ne servira pas ! On le sait et on s’en charge quand même ! 


Une astuce pour calmer sa peur du manque est de savoir que tout s’échange ou s’achète sur la route (nourriture, vêtements, pansements, un peu d’électricité pour recharger ses batteries comme du papier toilette !). 🙂


De même, tout se donne ! Alors si jamais après tout ça, tu pars avec un vêtement ou du matériel inutile sur le dos, tu pourras toujours le donner (à un autre randonneur qui souhaite s’alourdir !).  

Les objets les moins utiles en rando

- De la crème hydratante ; la crème solaire fera l’affaire.

- Tout ce qui n’est pas recyclable/biodégradable (comme les shampoings que tu ne pourras pas utiliser en pleine nature, évite également les sachets plastiques inutiles).

- Du déodorant (je te laisse deviner pourquoi !).

- Un deuxième pantalon, deuxième short, voire deuxième tee-shirt (tout finira par sentir la même odeur !)

- Un maillot de bain : les sous-vêtements ne sont-ils pas waterproof ?

- Un coupe-vent et un imperméable, le must have étant le deux-en-un.

- Une douche solaire (un poil trop encombrant pour marcher, attend la prochaine rivière, ça fera cryothérapie en même temps !).

- Un livre de 350 pages que tu ne liras pas (mais je continue à le prendre).

- Les goodies et souvenirs piochés sur la route (tout ce que tu prends, tu le portes !).

CONCLUSION

Bien sûr, cette liste est subjective et non exhaustive ! 


Ce qui est « essentiel » pour une personne peut être totalement différent pour une autre. Personnellement, je ne prendrai pas de ukulélé avec moi ! Mais j’ai quasiment toujours mon appareil photo reflex et son trépied ! 🙂


Bref, pas de stress ! Si comme moi, l’ultraléger te donne des maux de tête, pense juste « je fais de mon mieux ». Tu pourras toujours échanger ou donner des affaires en route. Pour le matériel, privilégie des tentes, sacs de couchage et vêtements techniques spécialement conçus pour les longues randonnées et le tour est joué ! 🙂


Découvrez notre article : La Philosophie de l’ultraléger pour en savoir plus sur ce mode de randonnée.



Mount Trail et arctuk en expédition avec Mathieu Jourjon. Équipement de plein air ultraléger fabriqué au Québec et Canada: tentes, sacs de couchage, sacs à dos.

Delphine

Randonneur & Vidéaste

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